Auf dem Dach der Stadtverwaltung von Sidi Bouzid, wenige Schritte vom Ort entfernt, an dem sich Mohamed Bouazizi vor etwas mehr als zehn Jahren mit Benzin übergossen hat, steht ein Mann. In seiner Hand eine Flasche mit einer brennbaren Flüssigkeit. Er droht damit, sich umzubringen. – Die Verzweiflung ist gross im tunesischen Hinterland. In der Hauptstadt Tunis liefern sich gleichzeitig Staatspräsident Kaïs Sayed und Regierungschef Mechichi ein erbarmungsloses Duell. Die tunesischen Politiker – und allen voran der Staatspräsident – scheinen nicht zu realisieren, dass die Regierung nun dringend handeln sollte. Das ist tragisch. Dazu schreibt der tunesische Kolumnist Karim Ghellaty Folgendes: « La rue gronde, la presse internationale y voit une nouvelle révolution, les diplomaties des pays qui s’y intéressent y lisent une mauvaise gouvernance, la classe politique tunisienne la manipule, l’économie en souffre, Covid y prospère. Et finalement, il est fort à parier, que cette année encore, rien n‘en sortira en terme de justice sociale, en moyen pour constituer un amortisseur social, en réforme pour favoriser une croissance inclusive ? Rien n‘en sortira si ce n’est une population un peu plus exsangue, un circuit économique parallèle encore plus prospère, un état encore plus faible, des entrepreneurs qui n’entreprennent plus et une population qui n’espère plus. #desespoir»